Thérapie narrative
La thérapie narrative est le dernier né du courant dit de la troisième vague des thérapies brèves qui inclut également la thérapie orientée vers les solutions. La Thérapie Narrative est arrivée en France il y a moins d’une dizaine d’années, elle a été développée principalement en Australie par Michael White et David Epston à partir des années 80.
La thérapie narrative utilise le mode narratif à des fins thérapeutiques. Ce mode narratif se présente comme une approche respectueuse et non accablante, basée sur le respect d’une maxime : les personnes sont expertes de leurs propres vies. De plus, elle voit le problème comme une entité séparée des personnes et assume le fait que les personnes aient beaucoup d’habilités, de compétences, de convictions, de valeurs, de compromis et de convictions qui les assisteront au moment de réduire l’influence négative du problème au sein de leur vie. En effet, Dans la représentation de l’être humain à laquelle nous invite la Narrative, il y a ce principe clé selon lequel « le problème est le problème, la personne est la personne, la personne n’est pas le problème ». La thérapie narrative a comme hypothèse fondamentale que chaque individu se construit une histoire à partir des événements de sa vie. Au fil du temps, la personne en vient à adopter une version unique de son histoire de vie à partir de ses interprétations et des liens qu’elle établit entre les événements. Tout au long de la vie, les expériences sont transformées en histoires personnelles auxquelles la personne donne un sens et qui contribuent à façonner son identité, du coup elle choisit certains éléments au détriment d’autres.
Une des caractéristiques majeures des Pratiques Narratives est de privilégier les histoires qui forgent l’identité d’une personne ou d’une collectivité. En effet, chacun se raconte des histoires sur soi, sur les autres et sur le monde. Lorsqu’elles sont figées, ces histoires enferment la personne ou le groupe dans une définition identitaire bloquée. Cette vision alors limitée de soi empêche de s’épanouir, de tisser de nouveaux liens, de structurer une identité ouverte et créative. La conversation narrative va alors permet au client de réécrire son histoire autrement et d’aller explorer au delà de son « histoire dominante », qui lui pose problème et l’empêche d’être, ou de faire, ce qu’il souhaite, d’autres histoires identitaires avec des exceptions à ce qu’il croit être une règle. Créer un récit alternatif , une nouvelle histoire « préférée » permet de sortir de son histoire dominante qui nuit ou fait souffrir.
La thérapie vise à aider la personne à comprendre l’influence de certaines histoires dominantes (culturelles, sociales, familiales…), et à créer de nouvelles histoires incluant de nouvelles perspectives et interprétations. Cela va favoriser de plus grandes possibilités dans sa vie, car chacun possède de nombreuses compétences, valeurs, croyances, qui seront utiles pour réduire l’influence des problèmes.